Famille BOHU : généalogie et histoire
Famille BOHU : généalogie et histoire
Eglise Saint Martin d'Oissel (Photo Alain Bohu 16/02/2013)

Un peu d’histoire … Saint Martin

 

 

L’Eglise d’Oissel est dédiée à Saint Martin dont on célèbre la fête le 11 Novembre.
Cet officier dans les légions romaines, né en Hongrie, à Sabaria, en Pannonie (région de l’Europe ancienne) au IVème siècle, partagea en plein hiver son manteau avec un pauvre (on dit qu’il ne pouvait le donner en entier, ce vêtement appartenant à l’armée). Converti ensuite à la religion chrétienne, il devint évêque de Tours en 371, organisa les paroisses rurales de l’Ouest de la Gaule et fonda des monastères, notamment celui de Marmoutier (Martini Monasterarium). L’Abbaye St Martin de Tours, dont le roi de France était Abbé, fut un lieu d’asile vénéré.

Notre église d’Oissel, sous le vocable de St Martin, a été construite pour la première fois à l’époque mérovingienne, et elle a été donnée au début XIIIème siècle au chapitre de la métropole de Rouen. C’est Guillaume Rollant, Seigneur d’Oissel, qui déposa la charte de cette donation sur le maître-autel de la cathédrale dans l’octave de la Nativité de la Ste Vierge en 1208.

Dès le XVIème siècle, on avait reconstruit le clocher et, en 1686, il ne restait probablement de l’église primitive que l’abside. Devant le porche occidental, se trouvait un if séculaire où se faisaient, le dimanche, à la sortie de la messe, les publications de mariage, les adjudications et les ventes ; on apposait aussi contre cet if toutes les affiches et publications officielles. A cette époque, comme dans tous les villages, le cimetière entourait l’église, et l’on pouvait voir la plupart des fidèles se recueillir sur les tombes à la sortie des offices.

Vers 1730, l’église étant devenue trop petite, on prolonge la nef. En 1791, le Conseil Général de la commune fit l’acquisition de stalles et d’un pupitre pour le chœur. Pendant la révolution, tout ce qui rappelait le Culte catholique avait été supprimé, et les statues des saints patrons avaient été mutilées et jetées à la Seine.

Plus tard, en 1879, l’administration des Ponts et Chaussées, faisant opérer des draguages en Seine en face des quais, a pu retrouver entre autres pierres, les débris de la statue équestre de St Martin, ensevelie à cet endroit depuis près d’un siècle.

Il est à noter que, en l’an IX de la République, l’église avait failli être vendue au profit de l’Etat. Le maire sut opposer au Préfet des arguments pour empêcher cette vente, notamment en signalant la présence d’une horloge dans le clocher qui était de la plus grande utilité pour tous les ouvriers et ouvrières occupés à la filature du coton de la commune.

En 1848, l’Abbé Bolot fut nommé à Oissel et y resta jusqu’en 1882. Il chercha le moyen d’agrandir l’église et une souscription fut ouverte dans ce but. Le plan et le devis furent approuvés pour une somme de 53.000 Frs, les architectes étant Mrs Barthélémy Père et Fils. Le 19 mai 1851, la première pierre de l’agrandissement projeté fut posée à l’angle Nord-Ouest du bas côté et du portail. 
D’autres modifications suivirent : construction de deux chapelles, celle de la Vierge et celle de St Michel ; construction du chœur de la nouvelle église, édification du clocher. A cette occasion, les trois anciennes cloches ont été refondues pour en fabriquer deux nouvelles, et l’on fit l’acquisition d’une troisième. Ces trois cloches ont été bénies le 23 octobre 1865. Ce sont : Marie qui pèse 1.222,50 Kg, l’Ange Gabriel 867 Kg et Joséphine 605 Kg.
L’Abbé Bolot, très attaché à sa paroisse, avait demandé à être inhumé au cimetière d’Oissel, et le Conseil Municipal lui exprima sa gratitude en reconnaissant « le bien que le digne pasteur a fait dans la paroisse », et les sacrifices considérables qu’il s’est imposés personnellement pour mener à bonne fin l’œuvre de la construction de l’église à laquelle il a consacré trente quatre années de son existence, et qui restera comme un souvenir impérissable de son passage dans la paroisse.

Quant à la concession perpétuelle demandée par lui, le Conseil, à l’unanimité, décide qu’elle lui sera donnée gratuitement. Ce témoignage de reconnaissance perpétuera, par sa nature même, la mémoire du vénéré pasteur auquel on peut dire que la commune doit son édifice religieux ».

 

Article paru dans La Voix Stéphanaise – L’Echo d’Oissel en 1991. D’après Edouard TURGIS – Oissel – Glanes, Traditions, Souvenirs, Faits contemporains.

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