Auteur : | C. Meignan |
Produit vendu par : | Orep Editions |
ISBN : 978-2-8151-0144-8 | Format : 15.5 x 23 cm |
Nombre de pages : 216 |
Dangeau et ses seigneurs (1064-1790)
Par Maurice de Possesse
Référence : 3279
Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0772-4 Nombre de pages : 216 Première édition : 1878 Reliure : br.
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En 1064, Herlebaud de Dangeau, mortellement
blessé, prend l'habit monastique de l'abbaye de Marmoutier à laquelle il donne le domaine qu'il possède à Dangeau ainsi que la moitié de l'église. En 1322, la terre de Dangeau appartenait en partie à
Létice de Sully et à Garcie de Boutonvilliers. C'est Robert le Vicomte qui réunit la plus grande partie du domaine en épousant Jeanne de Vendôme, qui, devenue veuve, épousa Yves Cholet. Prisonnier à
la bataille de Crécy, ce dernier est obligé de vendre une partie de ses biens pour payer sa rançon. Avec son frère, Yves, il pourchassa les bandes de pillards qui désolaient les environs de Dreux et
mit fin à leurs invasions. En 1479, Marie Cholet, à défaut d'héritier mâle, fit passer par son mariage la seigneurie de Dangeau dans la famille de Courcillon. Louis de Courcillon était calviniste. En
1586, il combattit aux côtés de Sully et défendit jusqu'à sa mort son roi, Henri IV. En 1652, Louis XIV exprimait à Louis II de Courcillon « la confiance qu'il avait en sa sage conduite et sa
prudence ». Son fils, Philippe de Courcillon, devenu marquis, allait être le plus illustre des seigneurs de Dangeau. Retenu à la cour pour ses fonctions auprès de Louis XIV, c'est la soeur de
Philippe, qui vivait à Dangeau, surveillant la gestion du château et ses embellissements. Très jeune, Philippe de Courcillon captiva Louis XIV tant par sa facilité à gagner au jeu
du reversi que par son esprit ou sa plume (le marquis rédigeait les mots galants du souverain à Mme de la Vallière). Saint-Simon, Mme de Sévigné, Fontenelle, tous sont unanimes sur
l'excellence de sa compagnie et ses talents. Militaire émérite, il fut nommé lieutenant-colonel du régiment d'infanterie en 1665 et accompagna le roi comme aide de camp dans toutes ses campagnes.
Toute sa vie fut consacrée à Louis XIV qui lui vouait une profonde amitié. Saint-Simon écrivait à propos de sa femme : « Elle est jolie et vertueuse comme les anges, une figure de déesse
dans les airs ; douce, bonne, d'un bon esprit et dont la bonté lui tenait lieu d'étendue ». De 1713 à 1720, le marquis de Dangeau tiendra son Journal, (un manuscrit contenant
37 volumes) témoignage sur la vie quotidienne à la Cour de Versailles, dont Voltaire soulignera « l'importance » et qui sera annoté et complété par Saint-Simon. Sainte-Beuve écrira :
« Dangeau est le miroir dans lequel se reflète Louis XIV ». Le marquis de Dangeau fut emporté par la maladie à 84 ans, en 1720. Le domaine, délaissé, revint à la famille de Luynes, puis fut
vendu à Gabriel-Olivier Benoist-Dumas. En 1791, le baron de Montboissier, alors propriétaire, vendit tous ses biens au marquis Roussel de Courcy. L'ouvrage est complété par la description de l'église
et du château de Dangeau.
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